Grand Trou Bleu, Belize

Singularité géologique avec ses 300 mètres de diamètre et ses 124 mètres de profondeur, sa forme circulaire quasi parfaite, le Grand Trou bleu n’est rien d’autre qu’un gouffre comme on en rencontre beaucoup dans un relief karstique. Ces gouffres apparaissent à la suite de l’effondrement du plafond de cavités souterraines creusées par l’eau dans la roche calcaire. Ce qui est singulier, c’est que depuis sa formation lors de la dernière glaciation, le niveau de la mer est remonté d’une centaine de mètres. Ce site prisé des plongeurs fait partie d’un vaste ensemble appelé récif corallien mésoaméricain qui s’étend sur près d’un millier de kilomètres, de la pointe du Yucatan au Mexique jusqu’au littoral nord-est du Honduras, en longeant les côtes du Belize et du Guatemala. Avec la Grande Barrière de Corail et celle de Nouvelle-Calédonie, c’est l’un des plus étendus au monde, le plus vaste dans l’hémisphère nord et le plus vaste de l’Océan Atlantique. Cet écosystème abrite plus de 65 espèces de coraux durs et 500 espèces de poissons. Il subit les effets du réchauffement climatique, des dégâts dus à la pêche et au tourisme, et des pollutions agricoles et urbaines. Au Bélize, le développement des élevages de crevettes est préoccupant. Au Guatemala, c’est le terminal pétrolier de Santo Tomas del Castillo par où transite plus d’un million de tonnes de pétrole brut qui représente une menace en cas d’accident et de marée noire. Les formations coralliennes sont précieuses car elles couvrent moins de 0,2 % de la surface de la planète mais abritent plus du quart des espèces marines connues.