Pélicans blancs, Parc national du Djoudj, Sénégal

Le Pelecanus onocrotalus se reconnaît à son plumage blanc, ses ailes à bout sombre et son grand bec jaune à large poche. « L’île aux pélicans » dans le Parc national du Djoudj accueille 5 000 individus. Importante zone humide, ce parc est l'un des premiers refuges pour près de 3 millions d’oiseaux après la traversée du Sahara. Considéré comme la troisième réserve ornithologique du monde, il doit son nom à un bras du fleuve Sénégal, le Djoudj, qui permet à de nombreuses espèces de vivre dans cette savane humide entourée par le désert. Les 16 000 ha du parc abritent des flamants roses, des hérons pourpres, des spatules africaines, des grandes aigrettes, des cormorans. Créé en 1970 et inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1981, ce parc a cependant été mis en péril ces dernières années par la construction du barrage de Diama. Les terres situées en aval ont été asséchées pour l’agriculture et l'écosystème du parc modifié. Le barrage a créé les conditions idéales de prolifération des laitues et fougères d'eau qui ont asphyxié les berges. Ces plantes empêchent l'eau de s'oxygéner et servent d'habitat pour des colonies de moustiques et des escargots transmettant diverses maladies, telle la bilharziose. Pour remédier à ces invasions, un coléoptère herbivore d'Afrique du Sud a été introduit dans le parc en 2001 et la situation s’est améliorée depuis quelques années.