Troupeau de chèvres, lac Abbé, Djibouti

Les contraintes géographiques rendent les conditions de vie difficiles dans la république de Djibouti. Le climat désertique, aux précipitations très irrégulières, a été la cause de plusieurs sécheresses (dont celle très grave de 1980 qui a décimé la quasi-totalité des troupeaux). Il explique la végétation clairsemée, constituée d’arbustes et de buissons épineux, qui nourrit à peine les troupeaux d’ovins, de chameaux et de caprins. L’extension de la sécheresse - en trente ans la pluviométrie a chuté de 6 % à 15 % en moyenne - a entraîné un déclin progressif du nomadisme pastoral auquel se livrent près de 80 000 pasteurs appartenant aux deux ethnies dominantes de Djibouti, les Afars (37 %) et les Issas-Somali (50 %). La fin des colonies et le déclin des routes traditionnelles du commerce avec l’Orient ont durement frappé Djibouti et plus encore Aden, qui lui fait face sur l’autre côte de la mer Rouge, jadis escale obligée des navires britanniques sur la route des Indes.