Paysage agricole à Cognac, France

Au XIXe siècle, les vignes de Charente, une grande région viticole française, furent comme l’ensemble du vignoble français et européen ravagées par le phylloxera, une maladie causée par un puceron parasite. Une partie importante du vignoble de cette région fut remplacée par des cultures céréalières qui prédominent encore dans le paysage. Le vignoble a néanmoins été peu à peu reconstitué autour de la ville de Cognac, où la production d’un alcool du même nom n’a cessé d’augmenter. Poussant sur un sol crayeux, le cépage ugni blanc fournit un vin auquel on fait subir une double distillation. L’eau-de-vie ainsi obtenue est soumise à un vieillissement prolongé en fûts de chêne, ce qui donne naissance au cognac. Le stock actuellement en cours de vieillissement dépasse l’équivalent d’un milliard de bouteilles, soit 6 ans de commercialisation. L’appellation Cognac est réservée à ce seul terroir, délimité par un décret depuis 1909, et divisé en six crus. Occupant un peu moins de 75 000 hectares, le cognac emploie environ 17 300 personnes : vignerons et distillateurs, mais aussi tous les métiers associés du bouchon, de la verrerie, du cartonnage ou du commerce. Seul 3 % de la production est consommée en France. En 2011, près de 163 millions de bouteilles ont été exportées dans 158 pays, principalement vers les États-Unis, Singapour, la Chine, le Royaume-Uni et l’Allemagne.