Récolte du coton, Burkina Faso

Dans le sud du Burkina Faso, près de la frontière ivoirienne, les parcelles consacrées au coton jouxtent les cultures vivrières. Le coton se ramasse toujours à la main, ce qui conduit à limiter la hauteur des plants à un ou deux mètres. Une fois récoltées, les fibres sont regroupées pour former des « balles » destinées à être vendues. Elles seront certainement acheminées jusqu’à la SOFITEX (Société de fibres et textiles) implantée à Banfora. Le climat de cette région est parfaitement adapté à la culture du coton qui requiert 700 mm d’eau et un minimum de 120 jours d’ensoleillement par an ainsi qu’une période sèche pour éviter que la fibre ne pourrisse avant maturité. Le Burkina Faso est le premier producteur de coton du continent africain et emploie 3 millions de personnes dont 2 millions de producteurs. La filière représente 25 % du PIB et 60 % des exportations du pays, ce qui la rend vulnérable aux fluctuations des cours mondiaux. Après avoir refusé pendant des années le coton OGM, les autorités burkinabées en ont officiellement autorisé la culture en 2008 afin, selon elles, de garantir une production régulière.