Venezuela, brûlis

Aux environs du plus grand barrage hydroélectrique du monde – celui du Guri, dans l’État de Bolivar, au sud-est du Venezuela – et de son immense lac de retenue, de petits paysans cultivent sur brûlis du manioc et du maïs. Cette forme d’agriculture itinérante, qui conduit à l’abandon des sols devenus infertiles après deux ou trois ans de culture, utilise le feu pour faire place à des cultures de subsistance et marchandes. Le brûlis est considéré comme la première cause de déforestation en Amérique latine. Si près de la moitié de cette région est encore couverte par une forêt naturelle, le rythme de sa déforestation est rapide. Quelque 7,5 millions d’hectares (0,77 %) de forêts disparaissent chaque année, et en tout près de 190 millions d’hectares (l’équivalent de la superficie du Mexique) ont été détruits ces trente dernières années. C’est en Amérique centrale et au Mexique que le taux de déboisement est le plus élevé du monde, soit 1,6 % par an.